Description des rites musulmans à Nanterre

La mort est un passage obligé vers la « vraie vie ». Elle est inéluctable, personne ne saurait y échapper.

C’est une des Lois de Dieu dans Sa création. A ce titre, les croyants doivent s’y préparer pour eux-mêmes et préparer leurs proches et leurs amis.

Allah azza wa jal dit en effet :

« Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, apparat, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est en celà pareille à une pluie fine qui fait pousser une végétation qui, après avoir charmé les cultivateurs, se fane, jaunit et tombe en débris. »

Coran (57/20)

Avant la mort

Il est recommandé au musulman quand il assiste à l’agonie de son frère de lui faire répéter l’attestation de foi « Lâ Ilaha illa-Llah (il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah) ».

Selon Abû Sa’îd al-Khudrî, le Prophète a dit : « Faites répéter à vos morts : Lâ ilaha illa-llah » (rapporté par Mouslim et Abou Dawoud). Selon Mu’adh ibn Djabal, le Prophète  a dit : « Celui dont la dernière parole est « Lâ ilaha illa-llah » entrera au Paradis. »

Ils doivent invoquer Allah en sa faveur et ne dire que du bien en sa présence selon le hadith d’Umm Salamah رضي الله عنها : « Le Messager d’Allah a dit : « Si vous êtes en présence du malade ou du mort, ne dites que du bien, car les Anges disent « Amin » à chacun de vos propos.» (rapporté par Muslim, Al-Bayhaqî (3/384).

Après la mort

  • Il faut fermer les yeux du mort lorsqu’ils sont ouverts. Le prophète dit : « Le regard suit l’âme lorsqu’elle est séparée du corps. » (rapporté par Muslim, Al-Bayhaqî (3/334), Ahmad (6/297).
  • Couvrir le mort d’un vêtement qui recouvre l’ensemble de son corps. La preuve est le hadith de Aicha qui dit : « Lorsque le Prophète est décédé, il a été recouvert d’un vêtement qui avait des rayures. » (hadith rapporté par Boukhari).
  • Il faut également fermer la bouche du défunt à l’aide d’un tissu et lui détendre ses membres. Ce qui est autorisé à l’entourage Il est autorisé à ceux qui sont en présence du défunt de découvrir son visage (du défunt), de l’embrasser et de pleurer sur lui trois jours. Selon 'Aîsha (رضي الله عنها) : « Le prophète est rentré chez 'Othman Ibnu Madh’oun qui était mort. Le Prophète a découvert son visage, a penché sa tête et l’a embrassé. Le prophète a pleuré jusqu’à ce que je vois couler ses larmes sur ses joues (à Othman Ibnu Madh3un). »(Hadîth authentique rapporté par Ibn Majah, Abû Dawûd et At.Timidhî.)

Récompense du laveur de morts

Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :

«Celui qui accomplit le lavage d’un musulman et n’en dévoile rien, Allah lui pardonnera quarante fois. Celui qui lui creuse sa fosse et l’y introduit, aura la même récompense que s’il l’avait abrité jusqu’au Jour de la Résurrection et celui qui l’embaume Allah le revêtira au Jour de la Résurrection d’habits de soie fine et de brocard du Paradis. »

Rapporté par Al-Hakim, Al-Bayhaqi, Al-Asbahani, voir Ahkamu djana’iz de Cheikh Al-Albani

La Salat Al Janaza (prière sur le mort)

La prière sur le défunt musulman est une obligation appelée fard kifaya, ce qui signifie que lorsqu’une partie de la communauté s’en acquitte, l’autre partie en est dispensée. Elle est obligatoire car le prophète l’a ordonnée dans beaucoup de hadiths.

Il n’est pas obligatoire de prier sur 2 catégories de personnes :

  • La 1ère catégorie de personne est les enfants qui n’ont pas atteint l’âge de la puberté. La preuve est le hadith de Aicha (رضي الله عنها) qui dit : « Ibrahim, le fils du prophète est décédé à l’âge de 18 mois et le prophète n’a pas prier sur lui. » (rapporté par Abou Dawoud)
  • Mais le fait qu’il n’est pas obligatoire de prier sur eux ne signifie pas que c’est une interdiction. La preuve pour les enfants qui n’ont pas atteint l’âge de la puberté est le hadith de Aicha (رضي الله عنها) : « Nous avons apporté au prophète un enfant parmi les enfants des Ansars et il a prié sur lui. » (rapporté par Mouslim et An-Nassa-i) Et la 2ème preuve pour les martyrs, est le hadith d’Abdoullah Ibn A-Zoubeyr qui dit : « Le prophète a ordonné le jour d’Ouhoud qu’on lui apporte Hamza (son oncle) et le prophète a prié sur lui et a fait 9 takbir. (Ce qui est le nombre maximum de takbir rapporté dans la sunna du prophète concernant la prière mortuaire) Puis les martyrs de Ouhoud ont été apportés devant le prophète en rang et le prophète priait sur eux. » (Hadith jugé bon par Cheikh Al Albani). La prière sur le défunt musulman est une obligation appelée fard kifaya, ce qui signifie que lorsqu’une partie de la communauté s’en acquitte, l’autre partie en est dispensée. Elle est obligatoire car le prophète l’a ordonné dans beaucoup de hadiths. Il n’est pas obligatoire de prier sur 2 catégories de personnes :

L’interdiction d’accomplir la prière funéraire durant les horaires interdites

Il n’est pas autoriser de prier sur un mort durant les heures ou il est interdit de prier sauf en cas de force majeur. La preuve est le hadith de 'Ouqba Ibnou 'Amr : « Il y a 3 heures dans lesquelles le Prophète nous interdisait de prier et d’y enterrer nos morts : au moment où le soleil se lève jusqu’à ce qu’il s’élève, au moment où le soleil est à son zénith jusqu’à ce qu’il dépasse son zénith et au moment où le soleil se couche jusqu’à ce qu’il se couche. »

Description de la Salat Al Janaza (la prière mortuaire)

Plus le nombre des prieurs est grand, plus cela est bénéfique pour le défunt : Le prophète a dit : « Tout mort sur qui prie une communauté de musulmans qui atteint le nombre de 100, tous intercèdent en sa faveur, et Allah accepte leur intercession en sa faveur. » (rapporté par Mouslim, At-Tirmidhi et An-Nassa-i) Et dans un autre hadith, le prophète a dit : « Il n’y a pas un homme musulman qui meurt et que prient sur lui 40 hommes qui n’associent rien à Allah, sans qu’Il n’accepte leur intercession en sa faveur. »(rapporté par Mouslim, Abou dawoud et Ibnou Majah)

Le mieux est de faire des invocations sur le mort qui ont été rapporté dans la sounnah du Prophète , comme dans le hadith de 'Awf Ibnou Mâlik qui dit : « J’ai prié avec le Prophète sur un mort et j’ai appris des ses invocations, celle-ci : « Ô Allah ! Pardonne-le et entre-le dans Ta Miséricorde. Accorde-lui une belle récompense et de l’espace dans sa tombe. Purifie-le avec de l’eau, de la neige et de la grêle. Purifie-le de ses péchés comme Tu as purifié le vêtement blanc de la souillure. Donne-lui en échange une demeure meilleure que la sienne, une famille meilleure que la sienne et une épouse meilleure que la sienne. Mets-le au Paradis et préserve-le du châtiment de la tombe, et celui de l’Enfer.(*) » J’ai espéré être à la place de ce mort. » (rapporté par Mouslim, An-Nassa-i et Ibnou Majah)

L’enterrement

L’invocation du musulman en faveur du défunt : La preuve est la parole d’Allah : « Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux ». » (Sourate Al Hachr, v. 10) Rembourser ses dettes quelque soit la personne qui les rembourse : La preuve est le hadith où Abou Qatada s’était porté volontaire pour rembourser la dette de 2 dinars d’un homme décédé. (voir cours n°1) Les savants en ont déduit qu’il est autorisé à n’importe quelle personne de rembourser les dettes de son frère musulman qu’il soit de sa famille ou qu’il n’est aucun lien de parenté. Accomplir le vœu qu’a fait le défunt avant de mourir : Si un musulman avait fait le vœu de faire un jeûne ou autre, par exemple si il avait dit : » Si Allah me donne telle chose je jeûnerais 1 mois », mais il n’a pas pu le faire, alors un des proches de sa famille doit jeûner 1 mois. La preuve est le hadith de Sa3d Ibn 'Oubada qui a demandait au Prophète : « Ô Envoyé d’Allah, ma mère est décédée en ayant fait un vœu. » Le Prophète a dit : « Rattrape-le pour elle. » (rapporté par Al Boukari et Mouslim)

Les actes pieux des enfants du défunt : La preuve est la parole d’Allah : « Et en vérité l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts. » (Sourate An-Najm, v. 39) Le prophète a dit : « Ce que la personne mange de meilleur est ce qu’elle mange de son travail qu’elle a fourni. Et ses enfants sont le fruit de son travail. » (rapporté par Abou Dawoud, At-Tirmidhi, Ibnou Majah et An Nassai) Ce que laisse le défunt comme bonnes traces et aumône continuelle (sadaqa jariya) : Comme bonnes traces il y a par exemple : si le défunt a été la cause de la conversion de quelqu’un à l’islam, en mourant il aura laissé une trace vertueuse et il en sera récompensé. Pour les aumônes continuelles, il y a comme exemple : celui qui construit une mosquée ou qui paye la construction, aura une récompense pour chacune des personnes qui viendra y prier. Ou encore celui qui plante un arbre fruitier, aura une récompense lorsque d’autres (humains ou animaux) en profiteront. Selon Abou Hourayra le prophète a dit : « Lorsque l’être humain meurt ces actes sont suspendus sauf trois : une aumône continuelle, une science profitable, ou un enfant pieu qui invoque en sa faveur. » (rapporté par Mouslim)

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